Page:Delacroix - Journal, t. 2, éd. Flat et Piot, 2e éd.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
35
JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

de son argent qui n’est pas considérable, à ce qu’il dit, mais qui, employé comme il le sait faire, le rend très heureux. A tout instant il part, il va faire un voyage et revient quand il a assez de ses tournées. Il vit certainement davantage.

— Il me semble qu’il y a trois mois que j’ai quitté Paris.

Samedi 17 août. — Ton fin pour demi-teinte d’or et pour draperie neutre propre à relever ce qui entoure par une opposition : Base, chrome le plus clair. — Demi-teinte, soit terre d’ombre, soit terre de Cassel blanc. Ocre ou autre ajouté suivant la convenance.

Ton jaune pour le ciel après le ton clair de jaune de Naples et blanc, qui entoure l’Apollon[1] : ocre jaune, blanc, chrome no 2. En dégradant, la terre d’ombre naturelle substituée à l’ocre jaune.

Clairs du manteau de l’Éole : terre d’Italie naturelle, vermillon. Ombres : laque brûlée, terre d’Italie brûlée.

Clairs de la robe d’Iris : vert émeraude, jaune de chrome no 2. — Ombres : vert émeraude, terre d’Italie naturelle.

Pour le ciel, le ton doré, à partir de la Gloire, clair autour du soleil : la terre d’Italie naturelle et blanc ; le ton bleu de Prusse et blanc vient s’y marier, mais à sec.

  1. Voir Catalogue Robaut, no 1118.