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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

Le coup de lance. Le soldat qui perce le côté, d’une tonalité plus foncée que le larron qui est derrière, ce qui l’enlève parfaitement. Le larron, d’un ton doré, — son linge également de même valeur qui se confond avec le ciel qui est d’un gris chaud. Le cou du cheval plus clair : — un luisant très vif sur l’armure sous le bras du soldat à la lance, et le ciel très bleu entre les bras de l’autre.

La lumière dégradée sur les jambes du Christ depuis les genoux. La tête, le bras et l’autre main de la Madeleine très vifs. Les pieds du Christ, très demi-teintés, mais d’une légèreté admirable. Le genou se détachant à merveille sur le bras et la main de la Madeleine. Tout le genou du soldat qui descend de l’échelle, d’une valeur analogue aux pieds du Christ, sauf quelques luisants, mais doux.

Le linge du haut du bras de la Madeleine d’un blanc mat, quoique vif et analogue au col. La partie éclairée de l’échelle qui sépare ses cheveux du manteau rouge de saint Jean, d’un gris perle jaunâtre, presque comme les cheveux.

L’échelle contre les jambes du larron, ses deux jambes (sauf le genou droit un peu plus coloré), mais les pieds surtout, sauf l’ombre, du même ton gris bleuâtre, brunâtre. La croix près des pieds, de même. Le ciel à peu près de même valeur. Le bras du soldat se détache de la jambe du larron, seulement parce qu’il est un peu plus rouge.

Le groupe de la Vierge plus sombre en masse que