Je me figure à merveille la jouissance que trouve dans le repos cette foule d’hommes que nous voyons accablés de travaux rebutants ; et je ne parle pas seulement des pauvres gens qui travaillent pour le pain de chaque jour : je parle aussi de ces avocats, de ces hommes de bureau, noyés dans les paperasses et occupés sans cesse d’affaires fastidieuses on qui ne les concernent pas. Il est vrai que la plupart de ces gens-là ne sont guère tourmentés par l’imagination ; ils trouvent même dans leurs machinales occupations une manière comme une autre de remplir leurs heures. Plus ils sont bêtes, moins ils sont malheureux.
26 août. — Tous les matins, je vais sur la plage ou
vers les rochers à fleur d’eau, quand la marée est
basse. Un de ces jours, fatigué beaucoup en m’avançant
jusqu’au sable où de pauvres femmes ramassaient
des équilles, en creusant avec une sorte de trident.
Dans la journée, reçu une lettre du cousin Delacroix