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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

logement de la rue du 29 Juillet. Ensuite à Saint-Eustache, voir les peintures de Glaize[1].

En rentrant, mes yeux se portent sur le Loth de Rubens, dont j’ai fait une petite copie. Je suis étonné de la froideur de cette composition et du peu d’intérêt qu’elle présente, si on en excepte le talent de peindre les figures. Véritablement ce n’est qu’à Rembrandt qu’on voit commencer, dans les tableaux, cet accord des accessoires et du sujet principal, qui me paraît à moi une des parties les plus importantes, si ce n’est la plus importante. — On pourrait faire à ce sujet une comparaison entre les maîtres fameux.

6 juillet. — Faire un travail sur l’antique, — sur le faux embellissement : les cartons de Rubens, de la vie d’Achille, les passages d’Homère et les tragiques grecs où l’on entend le cri de la nature. — Vulcain dans sa forge, dans l’Iliade. — Comparaison avec David.

J’ai vu Durieu ce matin, qui m’a parlé des Pierret. Il me dit qu’une démarche de moi auprès de l’Impératrice pourrait quelque chose.

7 juillet. — En revenant du conseil pour aller à Saint-Sulpice, vu l’atelier de Gros, qui est à louer.

Le soir, au bois de Boulogne avec Mme de Forget.

  1. Auguste-Barthélemy Glaize, né en 1812, peintre, élève des frères Devéria.