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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

Revenu près de l’église de Notre-Dame. Dévotion des femmes devant les stations.

Je me suis enfoncé dans les rues. Côtoyé un grand canal, et enfin, vers neuf heures, je me suis perdu vers la cathédrale, dont j’ai eu de la peine à revenir.

Samedi 10 août. — Samedi matin, parti pour Anvers. Une certaine lâcheté me faisait hésiter ; j’ai eu tout sujet de m’applaudir, comme on verra, de mon courage.

Parti à sept heures. Déjeuné au Grand Laboureur. Des Anglais, toujours et partout !

Cathédrale : le tableau d’autel.

Couru après Braekeleer[1], qui se faisait d’abord tirer l’oreille, et qui m’a enfin donné rendez-vous pour le soir à six heures et demie.

Église Saint-Jacques Saint-Paul ; les Jésuites, que j’ai fort admirés et qui m’a fait penser à l’ornementation de ma chapelle ; marbres incrustés, etc.

Le port d’Anvers.

Saint-Antoine de Padoue. Église petite. Un Rubens médiocre, représentant le Saint et la Vierge, — La Flagellation de saint Paul, plus sublime que jamais.

— Le Calvaire dans ladite église. Je me suis rappelé que je l’avais vu il y a onze ans, dans des circonstances différentes.

  1. Ferdinand de Braekeleer, peintre belge, né en 1792, un des plus brillants représentants de l’école belge contemporaine. M. de Braekeleer était alors conservateur du Musée d’Anvers.