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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

fût du lion[1] et des Femmes à la fontaine. — Il faut au moins dix jours pour mettre le siccatif.

23 juin. — Avec Mme de Forget au bois de Boulogne. Vu les nouveaux embellissements, qui sont fort bien : j’ai trouvé un charme infini dans cette soirée et des émanations bocagères très agréables.

24 juin. — Chez Chabrier le soir. — Poinsot m’engage pour jeudi.

Dans la journée, été voir Guillemardet chez les Pierret. Je lui ai écrit, ne l’ayant pas trouvé.

Ensuite chez Mercey, lui montrer mon esquisse : il m’a refroidi par ses observations, dont quelques-unes, du reste, sont fondées.

25 juin. — Chez Durieu. Photographies et dessins d’après le Bohémien.

Dans un intervalle, j’ai été voir à Saint-Sulpice ce qu’Andrieu a tracé. Tout s’ajuste à merveille, et je crois que cela ira fort bien ; le départ est excellent.

J’aime assez de temps en temps ces parties qui me tirent de chez moi : cela dissipe et renouvelle. Voilà, par parenthèse, deux dimanches de suite que j’y vais ; j’y ai déjeuné les deux fois, moi qui ne peux avaler un morceau ordinairement et dans l’habitude de mon atelier. C’est ce que j’ai éprouvé avec surprise pen-

  1. Il existe sur ce sujet : 1° une toile qui appartient à M. Dubuisson ; 2° un dessin a la mine de plomb qui est au Musée du Louvre ; 3° un croquis à la plume qui est à M. Robaut.