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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

discordants arrivaient promptement à paraître sales et hors d’usage.

Dessiné cette matinée dans les roches plusieurs pins d’Italie.

En revenant le long de la grande treille, dessiné des peupliers blancs de Hollande, qui font un bel effet, mêlés à d’autres arbres, au bout de cette allée, du côté des rochers.

Dormi dans le jour et achevé la Fille du capitaine.

Ondée effroyable pendant le déjeuner et arrivée de M. de la Ferronays.

Promenade avant le dîner avec ce dernier et ces dames, et revenu par le potager.

Le soir comme à l’ordinaire : la sonate no 1. Couché tard et dormi sur le canapé.

Admiré beaucoup, pendant ma promenade du soir, la vivacité des étoiles et l’effet des arbres sur le ciel, et les réflexions du château dans les fossés.

27 mai. — Départ de la princesse à neuf heures. — Flâné sur le perron avec ces dames qui étaient restées.

Avant déjeuner, dessiné les jeunes chevaux et croquis d’après les figures fantastiques, dans les roches. Je me rappelais en les faisant ce mot de Beyle : « Ne négligez rien de ce qui peut vous faire grand. »

— Essayer de faire du cresson en manière d’épinards.