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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

À l’école des Beaux-Arts, sur l’invitation de ces messieurs : j’arrivai là comme Mathan dans le temple du Seigneur. Trouvé là le bon Moreau qui poursuit sa carrière philanthropique, fonde des prix à l’École et fait le bonheur des paysans de son endroit. Il m’a ramené dans notre quartier.

Passé chez M. Villot, à pied chez la princesse et M. Lefeu, sans trouver personne. Revenu au Musée, où le froid ne m’a pas permis de rester, et vers trois heures chez M. Fould ; je ne l’ai qu’entrevu, il sortait.

Le soir, Guillaume Tell, auprès de Saint-Georges, qui m’a fait perdre quelques morceaux par ses remarques diverses. À travers tout cela, retrouvé plus que jamais les impressions de ce bel ouvrage qu’on ne peut assez admirer.

Mardi 20 décembre. — Robert le soir ; je n’ai pu entendre que les trois premières notes. J’étais très fatigué. J’y ai trouvé encore des mérites nouveaux. Les costumes, renouvelés naturellement après tant de représentations, m’ont beaucoup intéressé.

Jeudi 22 décembre. — Aujourd’hui, dîné chez Moreau et chez Villot le soir. Mme Villot m’a parlé de cette fameuse commission pour l’Exposition générale[1].

Samedi 24 décembre. — Dîné chez Buloz.

  1. L’Exposition de 1855.