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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

— Ce matin, Georges[1] est venu m’invitera dîner de la part de sa mère, qui vient pour deux jours avec Mme Barbier[2] et M. P… et son mari.

Villot vient un moment dans la journée ; nous avons été assez tristes à cause de toutes les menaces du temps.

Le soir pourtant je me suis mis en train et ai causé un peu. Revenu à onze heures. Mme Barbier est très amusante.

Lundi 20 mai. — J’ai été vers deux heures les voir jusqu’au départ de quatre heures et demie et les ai menés jusqu’au chemin de fer. Je disais à Mme Barbier que l’indigne pantalon des femmes était un attentat aux droits de l’homme.

Jeudi 23 mai. — Travaillé au Chasseur de lions et au Michel-Ange[3].

— Sorti pour aller voir Mme Quantinet. Elle est partie pour Paris…

Vers cinq heures, promenade à l’allée de l’Ermitage. Temps charmant, quoique chaud. Joui délicieusement de cette heure charmante qui m’attriste moins qu’autrefois.

J’ai découvert dans cette grande allée un petit

  1. Georges Villot, fils de son ami Frédéric Villot.
  2. Mme Barbier était la belle-mère de Frédéric Villot.
  3. Toile de 0m,60 × 0m,40. Galerie Bruyas, au Musée de Montpellier. (Voir Catalogue Robaut, no 1184.)