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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

Un Arabe à cheval descendant une montagne.

Un Samaritain[1].

Travaillé à la petite Fiancée d’Abydos[2].

Travaillé à l’Ugolin[3].

Travaillé à la Desdémone[4].

Travaillé à Lady Macbeth[5].

Je me trouve souvent dans l’embarras le matin, quand il faut reprendre une besogne, dans la crainte de ne pas trouver mes peintures assez sèches.

Dimanche 24 juin. — Mauvaise disposition dans la matinée. Essayé d’esquisser un Samson et une Dalila[6] : j’en suis resté au crayon blanc.

L’après-midi, j’ai été à la forêt, par l’entrée du maquis : je n’avais pas vu ce côté depuis l’année dernière. Je me suis mis en tête de faire un bouquet de fleurs des champs que j’ai formé à travers les halliers, au grand détriment de mes doigts et de mes habits écorchés par les épines ; cette promenade m’a paru délicieuse. La chaleur, qui avait été étouffante et orageuse dans la matinée, était d’une autre nature, et le soleil donnait à tout une gaieté que je ne trouvais pas autrefois au soleil couchant… Je suis, en vieillis-

  1. Voir Catalogue Robaut, no 1168.
  2. Voir Catalogue Robaut, no 772.
  3. Voir Catalogue Robaut, no 1063.
  4. Voir Catalogue Robaut, no 1172.
  5. Toile de 0m,41 × 0m,32. Exposée au Salon de 1850-51. — Elle fut caricaturée par Cham. Donnée à Théophile Gautier. Vente Gautier, 1873 : 7,000 francs. (Voir Catalogue Robaut, no 1171.)
  6. Voir Catalogue Robaut, no 1238.