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JOURNAL D’EUGÈNE DELACROIX.

soit pût en profiter. On lui a aussi cassé sa pipe. Il était furieux et intraitable pour les soldats.

— Le soir, après un dîner gai, descendu solitairement près des bords du fleuve Sébou. Beau clair de lune.

Mardi 13 mars. — A Sidi-Kassem.

Soleil très ardent. Route dans une plaine immense.

Mercredi 14 mars. — Zar Hône.

Parti par un beau soleil du matin. Côtoyé d’abord la petite rivière. Les figures éclairées de côté par le soleil levant. Montagnes nettes sur le fond blanc ; des étoffes et couleurs très vives.

Entré dans un défilé dans la montagne. Hommes et enfants en haïjck et nus en dessous. Marabouts. Descendu à travers des rochers plats jusqu’au bord d’un ruisseau et déjeuné.

Continué dans des défilés, mais plus larges, dans des sentiers au bord de fossés profonds. Parlé du voyage en Perse.

Vu une femme qui apportait à boire au commandant ; elle avait des agrafes.

Arrivés dans une plaine et vu de loin Zar Hône. Descendu au bord d’une jolie rivière. Les bords couverts de petits lauriers. Continué sur le flanc de la montagne au milieu des pierres et des ruines. En approchant de Zar Hône, vu des laboureurs ; la charrue. La fontaine vue de loin.