par le Luxembourg… Vif sentiment de bien-être et de liberté ![1] Penser toujours que la nature humaine trouve dans toutes les situations de quoi les supporter ou en tirer avantage…, le plus souvent, du moins.
— Dîné à quatre heures et demie. Trouvé Fedel et Comairas à la porte de mon atelier. Achevé la soirée avec eux.
— J’ai vu chez Comairas des Pinelli[2] superbes… Quel effet me feront donc les originaux ? Le Combattimento est fameux.
Vendredi 7. — Le matin, un instant chez Pierret et Soulier. Emporté à lui des croquis de Naples.
Acheté pour 5 fr. de gravures, rue des Saints-Pères… Costumes orientaux et instruments de sauvages, une ancienne lithographie de Géricault, prise de la Bastille, etc.
Déjeuné, en sortant de chez Soulier, au coin de la rue des Saints-Pères et de la rue de l’Université.
— À l’atelier ; Pierret y était. J’ai travaillé à l’habit de l’homme du milieu ; cela détache mieux l’homme couché. Dufresne me recommande surtout de donner la couleur locale et de faire des gens du pays.
- ↑ C’est là, sous les ombrages de ce jardin du Luxembourg où, en 1824, Delacroix éprouvait ces sentiments de bien-être et de liberté, que se dresse aujourd’hui le monument élevé à la mémoire et à la gloire du maître par ses fidèles admirateurs.
- ↑ Pinelli, célèbre peintre et graveur italien, né à Rome en 1781, mort en 1835. Il gravait surtout à merveille à l’eau-forte, et on a de lui, en ce genre, des œuvres d’une touche pleine de vivacité, de force et d’éclat.