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voir prendre le chemin de l’hôtel de la rue Drouot, où il allait acheter bronzes, statuettes ou tableaux. Lorsqu’il avait quelques heures de loisir, il faisait, après le déjeuner, un tour aux Champs-Élysées.

Depuis qu’il a été élevé à la première magistrature de la République, M. Jules Grévy a été contraint de modifier quelques détails de sa vie. Les conseils de ministres, les visites, les dîners officiels, les réceptions, prennent une grande partie de son temps. Dans ces circonstances, il remplit admirablement son rôle de maître de maison et de chef d’État. Mais, bien que ses obligations soient devenues plus grandes, ses goûts n’ont pas changé. Il montre une répugnance marquée pour tout ce qui est apparat. Il ne recherche pas les occasions de voyage, comme Louis-Philippe, Napoléon III, même comme M. Thiers et M. le maréchal de Mac-Mahon ; on dirait plutôt qu’il les redoute et les fuit. Rarement il accepte les invitations que lui adressent les municipalités des départements pour les cérémonies publiques. Il est cependant allé, pendant l’été de 1880, à Cherbourg, pour présider à la fête de l’armée navale. Les présidents des deux Chambres et plusieurs ministres l’accom-