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sentant de Paris de se recueillir, de ne pas céder à un mouvement de vivacité. M. Victor Hugo répond qu’il se refuse à faire plus longtemps partie de cette assemblée et quitte la salle. Le président garde la lettre, et ce n’est que le lendemain, quand tout espoir de faire revenir M. Victor Hugo sur sa détermination est évanoui, qu’il consent à en donner connaissance à l’Assemblée.

On se rappelle l’incident, en apparence futile, à la suite duquel M. Jules Grévy se démit de la présidence de l’Assemblée nationale. Cette détermination surprit beaucoup de monde et fut jugée sévèrement par quelques-uns. Sans une démission si obstinément maintenue, le 24 mai, dit-on, n’aurait pu avoir lieu. L’histoire prononcera là-dessus. M. Jules Grévy, dans la profession de foi qu’il a adressée en 1876 aux électeurs de l’arrondissement de Dôle, fit allusion à ces reproches. Après avoir parlé de la République, ce gouvernement réparateur auquel il était toujours resté fidèle : « J’ai travaillé à le fonder en 1848, à l’Assemblée constituante, disait-il ; je l’ai soutenu à l’Assemblée législative de 1849, contre les attaques qui l’ont ébranlé ; je l’ai revendiqué au Corps législatif