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66 LE NOMBRE ET l'OPINION PUBLIQUE

Cette surabondance de lois, l'accroisse- ment monstrueux du budget tiennent au sys- tème même. Pour gagner des électeurs, il faut toujours satisfaire des intérêts person- nels immédiats au détriment des intérêts so- ciaux plus lointains.

On centralise donc, on tend à absorber tous les services sociaux pour créer des pla- ces. Comme dans la Grèce démagogique, on s'en prend aux possessions, — ce qui ne veut pas dire à l'argent qui n'est que pour l'argent.

C'est le chemin détourné qui mène au com- munisme, indiqué par Montesquieu comme condition essentielle de la démocratie élec- tive.

a L'élément coutumier, a dit J. Coquille, est entièrement effacé de la législation fran- çaise, qui reste impérative, autocratique. La loi est alors la volonté du législateur. Nos vieilles coutumes étaient dans le cœur du peuple... Les lois écrites sur le papier ne sont écrites que là. il s'agit moins de réfor-