LE SUFFRAGE UNIVERSEL 43
niiste, l'appel subsiste, et ses conséquences corruptrices, anarchiques restent aussi fu- nestes pour Tordre que pour le progrès.
Là-dessus, l'Église pense comme le fonda- teur de la politique positive.
Dans son encyclique Diuliirnum illiid, LéonXill enseigne : « Des modernes en grand nombre, marchant sur les traces de ceux qui, au siècle dernier, se donnèrent le nom de phi- losophes, déclarent que toute puissance vient du peuple, qu'en conséquence ceux qui exer- cent le pouvoir dans la société ne l'exercent pas comme leur autorité propre, mais comme une autorité à eux déléguée par le peuple et sous la condition qu'elle puisse être révoquée par la volonté du peuple de qui ils la tiennent. Tout contraire est le sentiment des catholi- ques qui font dériver le droit de commander de Dieu, comme de son principe naturel et nécessaire. »
Et Pie X ajoute après Léon XII 1 : « H est anormal que la délégation monte, puisqu'il est de sa nature de descendre. »