Page:Deherme - Le nombre et l’opinion publique.djvu/58

Cette page n’a pas encore été corrigée

38 LE NOMBRE ET L OPINION PUBLIQUE

meuse assertion de Montesquieu que le prin- cipe du gouvernement démocratique, c'est la vertu : « Il ne faut pas beaucoup de probité pour qu'un gouvernement monarchique ou un gouvernement despotique se maintiennent on se soutiennent. La force des lois dans l'un, le bras du prince toujours levé dans l'autre, règlent et contiennent tout. Mais, dans un État populaire, il faut un ressort de plus, qui est la vertu. »

Ce qui revient à dire que son principe est qu'il n'ait pas à gouverner, car il y est radi- calement impropre.

c( L'État sera très peu stable, lit-on dans le Traité politique deB. Spinoza, lorsque son salut dépendra de l'honnêteté d'un individu et que les affaires ne pourront y être bien con- duites qu'à la condition d'être dans des mains honnêtes. Pour qu'il puisse durer, il faut que les affaires publiques y soient ordonnées de telle sorte que ceux qui les manient, soit que la raison, soit que les passions les fassent agir ne puissent être tentés d'être de mau-