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24 LE NOMBRE ET l'oPINIOiN PUBLIQUE

VII. — Du pain et des jeux.

Aux comités tricheurs et corrupteurs, M. Ostrogorski avait proposé de substituer des ligues a^^ant un objet spécial et donc une durée assez courte.

Mais ce ne serait que pour déterminer l'éla- boralion des lois, ce qu'on appelle des réfor- mes. Réformer n'est pas gouverner. Pour améliorer, il faut d'abord conserver.

Des lois, nous en avons trop. Et ce ne sont pas des ligues qui les peuvent appliquer, ad- ministrer, s'inspirer du passé pour préparer l'avenir, retenir et pousser oii et quand il faut.

Ce n'est pas le pouvoir du nombre, mais le suffrage universel qui est nocif, en mettant obstacle à toute constitution de pouvoir, — hormis l'argent, — et d'abord à celui du nom- bre même, l'opinion publique.

En vérité, Montesquieu errait en pleine idéologie délétère lorsqu'il écrivait : « Le peu- ple est admirable pour choisir ceux à qui il