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16 LE NOMBRE ET l'OPINION PUBLIQUE

que trop maintenant. Personne ne veut plus apprendre, obéir, produire. Nul ne se tient où il est et n'aime ce qu'il fait.

« Nul n'a droit à une place, disait Renan, tous ont droit que les places soient bien rem- plies. » Le nombre n'a pas le droit de gou- verner, mais d'être gouverné. « Les droits des hommes, en matière de gouvernement, a dit aussi Edmond Burke, consistent à ce que leurs intérêts soient protégés. »

Ici, il convient de rappeler le précepte es- sentiel de la politique positive : « A l'orageuse discussion des droits, nous substituons la paisible détermination des devoirs. Les vains débats sur la possession du pouvoir sont remplacés par l'examen des règles relatives à son sage exercice. »

VI. — L'élection donne le pire.

Et puis, qui donc peut croire qu'élection c'est sélection ? '

« Il est incontestable que s'il fallait s'en te-