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l'opinion publique 253

qu'à ceux qui, ayant la vocation, s'y sont pré- parés laborieusement.

— Le suffrage universel est une mystifi- cation aussi oppressive qu'anarchique.

— Les désirs ne sont pas des opinions. Les désirs du plus grand nombre, même for- mulés dans les lois, ne modifient en rien le cours naturel des phénomènes sociaux.

— La représentation des intérêts particu- liers — aussi parfaite qu'on la suppose — ne peut constituer l'organe essentiel de Tm- térêt public : un gouvernement.

— Une direction quelconque ne saurait procéder de plusieurs chefs, encore moins d'une assemblée délibérante. La décision provient toujours d'une tête.

— L'origine et la distribution des pouvoirs sociaux importent bien moins que de régler ces pouvoirs et d'assurer leur utile exer- cice.

— Les questions de personnes sont négli- geables. Il n'y a pas de parfait fonctionnaire. II n'y a que des institutions qui favorisent le