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LE KOMBRE ET L OPINION PUBLIQUE

tisme et la mystification du suffrage univer- sel. Ainsi, les excès du nombre ont aggravé les abus de la richesse, et réciproquement.

Mystification, ai-je dit ? — Dans la Crise sociale^ j'ai fait remarquer que, sôus l'ancien régime, sans suffrage exprimé, tout le monde tenait pour le roi régnant; que, sous cette république, honnis clients, sportulaires et financiers, tout le monde est peu ou prou de l'opposition.

« La représentation natioaale est une fic- tion, rien qu'une fiction, a reconnu Rittin- ghausen. Le délégué ne représente que lui- même, puisqu'il vote selon sa propre volonté et non selon la volonté de ses mandataires. Il peut dire « oui » quand ceux-ci diraient « non », et il le fera dans la plupart des cas. »

Pas même. Un vieux parlementaire ra- dical, M. Modeste Leroy, déclarait un jour : « On veut toujours le contraire de ce qu'on vote. )^

Auguste Comte a toujours représenté « la souveraineté du peuple comme une mystifi-