Page:Deherme - Le nombre et l’opinion publique.djvu/248

Cette page n’a pas encore été corrigée

228 LE NOMBRE ET l'oPIMON PUBILQUE

cupations étaient honorables ; s'il voulait sim- plement dire qu'aucun honnête métier n'est déshonorant, il n'a rien affirmé-qui ne fût vrai. Mais, quand nous disons qu'une chose est honorable, nous donnons impHcitement à entendre qu'elle est digne de quelque distinc- tion. Cependant le métier de coifïeur et celui de marchand de chandelles — pour ne rien dire de beaucoup d'autres occupations plus serviles — ne peuvent être pour personne un titre d'honneur. Sans doute, ceux qui exer- cent ces professions ne doivent pas souffrir que l'État les opprime ; mais c'est eux qui oppriment l'État, quand on leur permet, soit individuellement, soit collectivement, de le gouverner. En les appelant au pouvoir, vous vous imaginez combattre un préjugé ; mais c'est contre la nature que vous vous mettez en guerre. »

Avec le suffrage universel, le système représentatif, chaque citoyen est une par- celle du souverain, et une parcelle stérile mais égale. Voilà l'absurdité égalitaire. Voilà