l'opikion publique 2io
du même cœur, chacun à sa place. Le titre à commander ne s'obtenait pas en favorisant des mesquins intérêts, en flattant les plus vils instincts, en trahissant ; mais en servant mieux, en s'immolant plus complètement, en prouvant par la volonté, l'abnégation, le cou- rage, le savoir et Tintelligence qu'on était un chef. Est-ce que nos soldats se sont sentis atteints dans leur dignité, diminués, pour avoir à obéir à de tels chefs, qui ne relevaient pas de leurs votes capricieux? — Non, au contraire. Ils étaient justement fiers d'être si bien conduits. Ils l'eussent plus marqué en- core si d'abominables excitations de l'arrière n'étaient venues troubler parfois ce bon sens.
La confiance, la soumission et la vénéra- tion, d'une part, ne pouvaient qu'aviver, de l'autre, une haute conscience du devoir, le sens des responsabilités, le dévouement et une paternelle affection.
Ce fut pour tous. Chacun savait son devoir, et le bien remplir était le seul droit qu'on
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