Page:Deherme - Le nombre et l’opinion publique.djvu/242

Cette page n’a pas encore été corrigée

222 LE NOMBRE ET l'OPINION PUBLIQUE

tiquer mais pour concourir, non pour exiger une part confuse au gouvernement, mais pour le consolider, l'améliorer en le sanction- nant moralement.

Ce sera d'autant plus facile que les pou- voirs seront plus concentrés, plus personnels, plus indépendants. Dans la phraséologie ré- volutionnaire, le « pouvoir personnel » n'est jamais assez réprouvé. C'est pourtant le seul qui soit responsable, qui se puisse sanction- ner et régler. La pire tyrannie est celle des syndicats d'affaires, des partis, qui reste ano- nyme, insaisissable. Elle est sans limite. Le « pouvoir personnel », au contraire, n'est jamais absolu. 11 ne convient de se préoccu- per du meilleur exercice possible des pou- voirs qu'après s'être assuré d'un exercice quelconque.

Les Français ne sauraient ignorer mainte- nant qu'une direction et une administration sont indispensables dans toute entreprise col- lective. 11 faut qu'ils apprennent aussi qu'une société ne vit que par un constant effort po-