220 LE NOMBRE ET l'oPIMON PUBLIQUE
du XLX^ siècle (à faire crever de rire nos ne- veux, s'ils ne sont pas des crétins absolus). »
Au lendemain de nos désastres de 1870- 1871, dans sa Réforme intellectuelle et mo- rale^ Renan adjurait les Français de renon- cer à cette « honte ». Il ne fut pas entendu. L'épreuve négative n'avait pas suffi. Bientôt, la France, grisée parla prospérité matérielle, oublia l'Année terrible et revint à ses chi- mères. Ce furent quarante années de régres- sion politique et sociale.
Sans doute, les soldats de Sedan avaient constaté que l'indiscipline mène à la défaite ; mais ils pouvaient aussi accuser la trahison, Tineptie des généraux, « Badinguet »...
Cette fois, Tépreuve positive est péremp- toire. Beaucoup plus de Français ont été mêlés à Taction. Et ceux-ci savent bien que toute erreur fut chèrement payée par un re- vers, que la discipline des troupes comme l'énergie et la science des chefs assurèrent la victoire finale. Ils sont donc plus ouverts aux vérités sociales.