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4 LE NOMBBE ET LOPIMON PUBLIQUE

langes : l-une qui dépouillait les riches, l'au- tre qui les remettait en possession de leur fortune. » Et l'éminent historien nous mon- tre aussi comment se terminent les guerres sociales en ajoutant : « Cela dura depuis la guerre du Péloponèse jusqu'à la conquête de la Grèce par les Romains. »

De nos jours, l'argent est beaucoup plus fort. Il résiste mieux aux violences du nom- bre, et d'abord par le dérivatif du suffrage universel. Par là, on donne au nombre toute licence, — sauf contre l'argent. Aussi, en se réservant les jouissances du présent, la richesse abusive lui livre les immenses tré- sors du passé et les infinies possibilités de l'avenir.

Il n'y a donc plus que d'âpres revendica- tions de (( droits » qui se nient réciproque- ment en ruinant Tensemble social. Qui se comprend dans cet ensemble ne peut que re- connaître l'absurdité de ces agitations. Com- ment ne verrait-il pas, au surplus, que le « droit » du faible à l'égard du fort est une