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218 LE NOMBRE ET l'OPINION PUBLIQUE

qui les puisse rallier. C'est le positivisme, qui continue le catholicisme, et d'abord par son universalité.

Malheureusement, le positivisme n'est pas encore en mesure de constituer son sacer- doce. La « communion systématique des prin- cipes universels » est loin d'être faite. Mais, comme l'a remarqué A. Comte, « les princi- pales améliorations sociales peuvent être réalisées longtemps avant que la réorganisa- tion spirituelle soit terminée ».

Il y aurait donc à instituer, en attendant, une sorte de dictature spirituelle, au moyen d'un grand journal qui s'appliquerait à con- seiller, consacrer et régler toutes les forces matérielles du nombre, du commandement et de la richesse, en éclairant et en organisant l'opinion publique.

11 faudrait que ce journal fût le plus puis- sant de nos journaux par l'organisation su- périeure de ses informations, la compétence intellectuelle et morale de sa rédaction et sa diffusion.