LA PRESSE 203
subventionné nos journaux pour nous ame- ner à la guerre, et dès 1872 pour contrecarrer notre reconstitution politique. Qu'est-ce donc aujourd'hui ?
Et c'est bien inquiétant.
Afin que TÉtat pût consacrer les mil- liards de son budget à la corruption électo- rale, on avait souscrit pour acheter quelques aéroplanes. 11 eût été d'un patriotisme moins bruyant, mais plus intelligent et plus effi- cace, de consacrer quelques millions à la publication d'un journal français d'informa- tions honnêtes et d'union nationale, au-des- sus de tous les partis et de toutes les cupi- dités, pouvant provisoirement tenir lieu de pouvoir spirituel, c'est-à-dire renseigner, conseiller et guider l'opinion publique...
VII. — Jusqu'à ia trahison.
On sait que l'Allemagne avait créé une vaste organisation mondiale. Nos agences d'infor- mations, nos grands journaux y étaient liés.
Voici, d'ailleurs, l'extrait d'un rapport de