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196 LE NOMBRE ET l'OPINION PUBLIQUE

23 millions par la Société Istia, 20 millions par la Société générale électrique et indu- strielle, etc..

Aucun grand journal n'avertit le public français de ce brigandage organisé. Et pour cause. Rien qu'à la dite Société générale, les subventions à la presse atteignaient près de 3 millions de francs par an. Les grands jour- naux touchent donc leur part pour leur discrétion. Suivant l'importance de leur ti- rage, le fermage financier leur rapporte de 300.000 francs à 2 millions par an. Des pe- tits journaux radicaux-socialistes, qui ont moins de lecteurs que de rédacteurs, reçoi- vent pour rinsertion d'un Bulletin financier que personne ne lit de 35 à 60.000 francs. Des directeurs de grandes entreprises, des chefs d'industrie, d'opinions conservatrices et de sentiments chrétiens, sont propriétaires, en partie ou en totalité, de journaux maçon- niques et démagogiques.

La grande Muette? — C'est la presse.