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172 LE NOMBRE ET l'oPINION PUBLIQUE

par ses relations et ses attaches gouverne- mentales.

« On peut s'adresser à lui en toute circon- stance. »

Avec la guerre, les mêmes causes eurent les mêmes effets. Pour satisfaire un groupe de la Chambre, on prenait un député, un jeune avocat pour le sous-secrétariat de TAé- ronautique. Celui-ci n'eut rien de plus pressé que de penser à sa circonscription en la do- tant d'un champ d'aviation.

Pourquoi donc le parlementaire avisé qui s'était démené pour faire octroyer à ses élec- teurs un hôpital à exploiter ne se serait-il pas félicité de s'être opposé à toute prépara- tion de la défense nationale? L'Allemagne ne nous a attaqués, peut-être, que parce qu'elle a pu nous croire à sa merci. En tout cas, c'est faute de préparation que nous avons été envahis, que la guerre a été si longue, qu'il y a eu tant de blessés, et que, par con- séquent, on a dû avoir tant d'hôpitaux qui font si bien les affaires des boutiquiers radi-