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LA DÉMAGOGIE 171

De candides Français s'étonnaient qu'on installât si loin et si mal des hôpitaux tem- poraires. Ils méconnaissaient les savoureuses beautés du suffrage universel. Un hôpital n'est pas fait pour soigner les blessés, mais pour faire aller le commerce des bien vo- tants. Et de tout ainsi. En temps de paix, les casernes, les régiments étaient « donnés » aux villes qui votaient bien et retirés aux autres. Tout dernièrement, on entendit à la tribune de la Chambre un député socialiste et anti- militariste, M. Valière, réclamer une garnison pour sa circonscription.

Il n'y a pas que l'élu. 11 y a aussi celui qui veut l'être. 11 y a le parti. Le 2 mai 1914, le Petit Beaugeois publiait cet avis :

« M. Rabouin n'étant pas et ne pouvant jamais être, du fait de son élection par la droite, le député du Beaugeois républicain, nous informons nos amis, élus et militants, que M. Gioux, comme par le passé, garde les intérêts du parti.

« 11 rendra, comme hier, service à tous