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170 LE NOMBRE ET l'OPINION PUBLIQUE

De son côté, M. Maurice Barrés dénonça des maires qui refusaient l'allocation à des familles dont les hommes étaient connus pour voter mal. Avec le système électif, tout devient prime électorale. N'en fut-il pas de même pour les marchés de la guerre ? En tout cas, un journal du sud-est, dans les pre- mières semaines des hostilités, célébrait en termes dithyrambiques le service inestima- ble rendu à la population par le député de Tendroit, « dont les démarches et la haute influence ont obtenu à notre chère cité l'in- stallation d'un hôpital militaire. Grâce à lui, lecommerce local est sorti de son marasme, etc.. Les électeurs ne l'oublieront pas... »

Le sous-secrétaire d'Etat du service de santé étant député du Gard, le journal le PaySy qui tient au régime, nous apprit un jour qu'il existait dans ce service u un bureau du Gard » pour s'occuper tout spécialement des électeurs de celte région, « qu'ils soient galonnés, blessés, infirmiers, civils, militai- res ou militarisés w.