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162 LE >OMBRE ET l'OPINION PUBLIQUE

de la lutte de classe. C'est le silence, la dis- cipline, la censure, la dictature militaire, l'or- dre qu'on accepta sans murmurer^ comme les conditions essentielles du salut commun.

Dès lors, nous pouvions résister. Nous n'avions d'autre infériorité sur l'ennemi que celle du retard de préparation, et nous avions la grande supériorité de la race et de quinze siècles de civilisation.

Nos alliés anglais disaient, dans leur Ti- mes : « 11 y eut des jours où, durant la rapide marche en avant allemande, nous craignions que les armées françaises ne fussent par trop inférieures à leurs adversaires, où nous croyions que l'Allemagne ne serait battue que sur mer et sur sa frontière orientale, et qu'après la guerre la France ne subsisterait en tant que puissance que grâce à l'aide de ses alliés. D'avoir eu cette peur, nous devons lui demander pardon. »

D'un autre côté, un neutre, le colonel Fey- 1er, écrivait dans le Journal de Genève :

« Les qualités d'organisation ne sont pas