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XIV AVANT-PROPOS

€71 une source pure de vitalité et de prospé- rité.

Il faut d' abord guérir.

J'avoue humblement que j'ignore la recette d'une bonne peste et la formule du poison dé- lectable.

Mais, vous autres^ gens de ligues, de « bonnes élections », d'ordre par la perturbation, anti- politiciens politiqueur s, candidats honnêtes, par- tisans d'union nationale, polémistes de la paix sociale, nouveaux démocrates qui ne furent pas inconnus d'Aristophane, — vous êtes des malins, des hommes pratiques, et les théoriciens, avec leur histoire, leurs lois infrangibles, leurs prin- cipes éprouvés, leurs généralisations gênantes, surtout avec leur diagnostic désagréable, vous font sourire.

Les moins malins d'entre vous, qui sont aussi les moins ignares et les plus capables de ré- flexion, conviennent pourtant que le choix des supérieurs par les inférieurs, la législation à outrance, la direction délibsrative sont une ca- lamité pour un pays ; mais ils allèguent que le mal est trop ancré pour être guérissable et qu'il faut s'en arranger comme on peut.

Malheureusement, on ne compose pas avec les lois physiques comme avec un parti adverse