Page:Deherme - Le nombre et l’opinion publique.djvu/178

Cette page n’a pas encore été corrigée

158 LE NOMBRE ET L OPINION PUBLIQUE

ses ennemis, sur ces questions du fer et du charbon, d'avoir pu continuer sans aucune gêne sa fabrication industrielle. Ses grands bassins miniers sont exposés aux coups de l'ennemi. L'avance française d'août 1914 au- rait pu aisément menacer le bassin de la Sarre. Les mines de Lorraine sont à la fron- tière même ; les Français en auraient pu anéantir aisément, dès les premiers jours, toutes les superstructures avec des pièces à longue portée et en paralyser l'activité... De même, les gisements de charbon de la Haute- Silésie sont le long de la frontière russo-polo- naise, l'avance russe de 1914 les a mis en pé- ril... Si nos ennemis avaient su, au début de la guerre, qu'ils pouvaient paralyser toute notre activité industrielle, c'en était fait de nous ! » Enfin, dans leur manifeste, les six grandes associations industrielles de l'Allemagne ont avoué également que, sans la conquête du bassin de Briey, au début de la guerre, la lutte n'aurait pu être continuée, faute de fer nécessaire aux munitions.