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150 LE NOMBRE ET l'OPINION PUBLIQUE

veut la paix, la France veut la paix. Pour- quoi alors la France prépare-t-elle la guerre? Pourquoi les trois ans, pourquoi le milita- risme ? Telle est la question. »

III. — Mortelle surenchère.

Aux élections législatives de 1914, alors que la guerre était imminente, tous les can- didats socialistes promirent la réduction des dépenses militaires, comme ils eussent pro- mis la lune s'ils avaient cru y gagner quel- ques voix.

Voici quelques extraits du manifeste que le Parti socialiste (Section française de Tln- ternationale ouvrière), se conformant aux décisions prises au Congrès d'Amiens, pu- blia alors sous forme d'affiche pour conférer à ses candidats l'investiture du parti.

« L'œuvre de guerre et de mort. — L'armée, la marine, les conquêtes coloniales absorbent la plus grosse part des revenus de la France ; à mesure que grossit le budget,