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146 LE NOMBRE ET L^OPINION PUBLIQUE

« M. Brizon — « Je suis seul ». — C'est par ce mot singulièrement éloquent, mais mélancolique, de Tempereur d'Allemagne, constatant la dislocation progressive de la triple Alliance, que je me suis arrêté hier soir.

« Je montrais l'empereur inquiet et l'em- pire armant, non pas pour attaquer, mais pour se défendre, contre qui? Pour se dé- fendre contre l'immense monde slave. Je vous ai donné à cet égard des citations pro- bantes contre cet immense monde slave qui s'agite et s'organise aux portes mêmes de l'Allemagne, et l'on peut dire aux portes de la civilisation occidentale.

« Par conséquent, lorsqu'un journal qui a l'air d'être le journal officieux du gouverne- ment, lorsque /'£'c^o, je ne dirai pas de Paris ^ mais de la réaction, affiche sur tous les murs de France que les 850.000 soldats alle- mands sont dirigés contre l'armée française, qu'ils sont pour ainsi dire sur le point d'en- vahir notre territoire, ce journal a beau affi- cher avec les couleurs de la Patrie, son af-