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132 LE NOMBRE ET l'OPINION PUBLIQUE

tions, les usines et le personnel pour la fabrication faisaient défaut. Et le reste. C'étaient là des dépenses qui ne pouvaient que restreindre la part des sportules électo- rales. Les politiciens les avaient refusées.

Dans les dix dernières années, l'Allemagne avait dépensé pour son armement plus de 2 milliards. La France, pas même la moitié.

Du rapport Humbert, qui fut lu à la Cham- bre quelques jours avant la guerre et qui fut publié dans le Journal officiel quelques jours après, V Action française relevait ces chiffres :

« On a dit, par exemple, qu'en 1900, pour le budget de 1901, le ministre des Finances avait pratiqué d'office une réduction de plus de 35 millions sur les 104.500.000 francs que demandait le ministre de la Guerre ; que pour le budget de 1902, le chiffre demandé par les services dépassait 98 millions et qu'il fut ré- duit de 38 millions par le ministre de la Guerre, puis de 10 millions en plus de cette première réduction par le ministre des Finan- ces. A partir de ce moment, a-t-on ajouté, les