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130 LE NOMBRE ET l'OPINION PUBLIQUE

moins, par le rapport officiel et secret alle- mand dont le gouvernement eut communi- cation en mars 1913; par M. Jules Cam- bon qui, en mai 1913, prévint son ministre que l'Allemagne attaquera brusquement dès qu'elle jugera le moment propice et que ce moment est proche ; par les propos que l'em- pereur Guillaume et de Moltke tinrent au roi Albert, en novembre 1913, et qu'une amicale indiscrétion nous firent connaître aussitôt.

Rien n'y fit. Nos députés restèrent tout occupés de leurs réélections et de renverser le ministère, et les ministres de défendre leurs portefeuilles et de «faire » les élections.

Dans rHumanilé du 6 avril 1915, on pou- vait lire :

« La France a-t-elle besoin d'être sauvée ?

« Et de quel péril ?

« Du péril dont les hommes noirs la niena- cent par leur propagande tortueuse et souter- raine.

« Nous n'en connaissons pas d'autres !... »

Nos ministres ressortissent d'un système