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126 LE NOMBRE ET l'oPINION PUBLIQUE

le souci de leur indépendance et de leurs in- térêts pour s'adjoindre des non-valeurs, quel- que honorables qu'elles soient.

« Au surplus, les sociétés de capitaux, et surtout les sociétés de crédit, ne sont pas exposées seulement aux sollicitations de la politique en faveur des personnes. La ques- tion des subsides est pour elles non moins obsédante et coûteuse. Combien cher leur fait-on payer la moindre autorisation néces- saire, notamment l'obtention de la cote offi- cielle pour un emprunt d'État étranger ? Le prétexte? Des élections à alimenter, des fonds secrets à compléter.

« Et à chaque émission de quelque impor- tance, tel politicien n'a-t-il pas des obliga- tions à remplir, des frais à engager, des œuvres à doter ? Cette rallonge à la publicité commerciale a été imaginée, avons-nous dit, autant par des intermédiaires intéressés que par les bénéficiaires eux-mêmes de ces sub- sides.

« Le rançonnement des sociétés de crédit