quatre ou cinq politiciens incompétents mais éloquents. S’ils avaient été dix, et même moins éloquents, le résultat eût été plus piteux encore. S’ils avaient été trente, ils n’eussent jamais abouti.
La Société des nations, de plus en plus inconsistante, a pour mission d’assurer la paix. Attendons-nous donc à des conflits incessants, à une guerre permanente qui durera jusqu’à ce que la nature sociale médicatrice ait éliminé les « pacifistes » et jusqu’à ce que le syndicat de la finance internationale qui, sous la firme fallacieuse de « Société des nations », se prépare à mettre le monde en coupe réglée ait fait banqueroute.
C’est encore une des vérités le plus souvent démontrées de la politique positive que la démocratie nominale qu’est nécessairement la prétendue démocratie temporelle devient toujours, en fait, une ploutocratie élective.
Ainsi, de plus en plus, cette anarchie s’étend à l’économique. La C. G. T. institue un parlement économique dont le rôle inconscient, à l’intérieur, sera celui de la Société des nations à l’extérieur. Il fera de notre industrie, de notre travail, de notre négoce ce que la Chambre et le Sénat ont fait de l’État. La production sera
