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LÉGISLATIF ET EXÉCUTIF 107

calla; je sais bien qu'il y a eu Titus, mais Titus n'a gouverné que dix-huit mois, et j'ai l'intime conviction qu'il aurait dû assez vite, prodigue comme il l'était, recourir aux pro- cédés fiscaux de son frère Domitien, grand dépensier aussi (car, c'est à noter, les Césars n'ont jamais condamné les gens que pour alimenter le Trésor, comme avant eux les triumvirs et les proconsuls). Au contraire, quels choix remarquables a fait l'adoption : Tibère, Trajan, Adrien, Antonin, Marc-Au- rèle, les lllyriens ! Et comme il est regret- table que notre César à nous n'ait pas suivi cet exemple, et, laissant de côté sa famélique famille Corse, ne se soit pas adjoint un héri- tier adoptif, Eugène de Beauharnais par exemple ! »

VI. -^ Tyrannie par en bas.

c( Il n'y a pas d^ pouvoir plus terrible, a dit Haller, que celui qui peut exécuter les plus exécrables forfaits avec la volonté de tous ou en les colorant de la volonté de tous. Les