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106 LE NOMBRE ET l'OPINION PUBLIQUE

V. — Hérédité sociocratique.

La métaphysique révolutionnaire a telle- ment troublé l'entendement des Français que beaucoup d'entre eux ne conçoivent plus d'au- tre moyen de désignation que l'élection. Il y a pourtant l'hérédité. Durant des siècles, le principe dynastique nous a assuré un ordre suffisant. Mais, comme tous lesabsolutismes, l'hérédité physiologique a ses dangers. Il se- rait donc préférable d'avoir recours à la rela- tiviste hérédité sociocratique, c'est-à-dire à la désignation publique, par le titulaire d'une direction sociale quelconque, de son succes- seur.

M. Henri Mazel l'a fort bien observé : (( L'empire romain a duré pendant quatre siècles, de façon parfois fort brillante, grâce à l'adoption qui correspondait à ce que nos'po'- sitivistes appellent l'hérédité sociocratique. L'hérédité du sang, pendant ces quatre siè- cles, n'a donné que des fous ou des sots : Ga- ligula, Néron, Domitien, Commode, Gara-