Page:Deherme - Le nombre et l’opinion publique.djvu/122

Cette page n’a pas encore été corrigée

102 LE NOMBRE ET L OPINION PUBLIQUE

ment déterminé et ayant, dès lors, une res- ponsabilité réelle, soit matérielle, soit mo- rale, qu'on peut toujours invoquer et appli- quer. ))

Et donc : dictature.

La chose publique n'est pas le gouverne- ment. Celui-ci n'est qu'un moyen pour servir celle-là. Le suffrage universel en fait une fin. Voilà l'erreur fondamentale du système.

IV, — La présidence.

Dans cette superstition stupide que la loi peut tout, on ne se préoccupe même plus de l'exécution.

La séparation du législatif et de l'exécutif est d'ailleurs ce qu'il y a de plus extravagant dans notre conduite politique où sont con- fondus temporel et spirituel.

Essayons d'imaginer deux hommes, dont l'un assumerait de décider les mouvements que l'autre devrait exécuter. Evidemment, le premier n'aurait à tenircompte d'aucune con-