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yni AVANT-PROPOS

bas et par tous, de ce qui se fait et ne se parle pas : une administration, un gouvernement.

Et ça recommencera, hélas ! Et les mêmes causes — aggravées — produiront les mêmes résultats — empires. Le désordre se propagera, avec le paupérisme, la démagogie, la sédition. Nous glisserons de plus en plus vite sur une pente que tant de « réformateurs » s'appliquent à enduire, les uns de la cire socialiste ou de V huile radicale, les autres du savon conservateur. Tous ces toboggans de V absurde convergent vers le même abîme de boue et de sang où s'engloutis- sent les peuples qui ne savent plus se discipliner aux conditions de V existence sociale.

Sans être suffisante, la première de ces con- ditions — un gouvernement — est essentielle. Or le moins qu'on puisse dire du suffrage uni- versel et du parlementarisme, c'est qu'ils sont radicalement impropres à former cet organe exécutif de l'intérêt général et même à mainte- nir ce que la nécessité, malgré tout, spontané" ment, fait surgir d'autorité.

L'exoérience est de tous les temps, de toutes les latitudes et de toutes les races. Elle n'a jamais laissé d'être significative.

En France, après 18W, nousf,' avons mécon- nue. Après le cauchemar de ces cinq années,