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94 LE rsOMBRE ET L OPINION" PUBLIQUE

sements de saint Louis, c'est que ces chartes, comme le Livre des métiers d'Etienne Boi- leau, ne faisaient que fixer des mœurs et as- surer des forces sociales nouvelles.

La surabondance des lois écrites n'est qu'une preuve d'anarchie.

« Plus on écrit, a dit J. de Maistre, et plus l'institution est faible. La raison en est claire : Les lois ne sont que des déclarations de droits, et les droits ne sont déclarés que lorsqu'ils sont attaqués, en sorte que la mul- tiplicité des lois constitutionnelles écrites ne prouve que la multiplicité des chocs et le danger d'une destruction. Voilà pourquoi l'institution la plus vigoureuse de l'antiquité profane fut celle de Lacédémone, où l'on n'écrivait rien. »

Voilà pourquoi aussi le parlementarisme ne va qu'avec une légifération à outrance, pourquoi enfin les anciens révolutionnaires sont volontiers d'infatués légistes.

La loi sur le divorce d'Alfred Naquet a été certainement plus destructive que les incen-