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AVANT-PROPOS

Il ne semble point que la victoire doive libé- rer les Français de leurs superstitions et de leurs erreurs.

La paix sépare et rend hostile ce que la guerre avait uni et pacifié. Si le travail fécond est né- gligé , tout^est à la politiquerie stérile, aux élec- tions.

Déjà, les intérêts, les ambitions, les passions ont constitué des partis, c'est-à-dire divisé le sen- timent national, effrité la conscience morale.

Par tous les moyens — et les pires — on va en appeler au nombre pour une fonction qui n'est pas la sienne.

Sélection du bagout, de l'incapacité, du men- songe, de la corruption et du cynisme, ces « élus » s'assembleront. Ils feront et déferont des mi- nistres. Ils élaboreront des lois. Ils quémande- ront pour leurs mandants. Enfin, ils débattront de ce qui se décide d'en haut et par un, non d'en