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fense nationale, il fallait plus, et aussi pour résister à l'invasion.
Nous venons de l'apprendre. Mais à quel prix?
IV. — Le gâchis.
Dans l'armée, la discipline fut maintenue, durant la guerre, par la ferme dictature mi- litaire.
Dans le civil, il n'en fut pas de même. On ne demandait aux parlementaires, qui avaient tant à se faire pardonner, que de se taire. Mais le verbiage est leur raison d'être. Revenus à Paris en 1915, nos 900 tyranneaux se réunirent. S'étant réunis, ils conspirè- rent le renversement du ministère, ils intri- guèrent, ils firent des discours, ils nommè- rent des commissions, ils entravèrent le travail des administrations.
Nos fonctionnaires ne sont pas gens à s'émouvoir pour si peu. Ils ont d'autres sou- cis. Ils savent bien qu'on n'attend d'eux qu'une