Page:Deherme - Le nombre et l’opinion publique.djvu/102

Cette page n’a pas encore été corrigée

82 LE NOMBRE ET l'OPINION PUBLIQUE

et le préjugé démagogique. » Mais, sans cette « routine » et ce « préjugé », que serait le parlementarisme ?

Dans les grandes œuvres de secours semi- officielles, il en fut de même. C'est pourquoi l'on pouvait y entrevoir trop souvent quelques louches figures de métèques, de profession- nels de l'émeute ou d'aventuriers. Les préoc- cupations de parti n'étaient pas étrangères à ces œuvres. Et des partisans n'hésiteront jamais entre un honnête homme, dont le ca- ractère effarouche ou gêne, et un aigrefin qui donne des gages au parti.

Car toute barrière se force, et non pas avec de la discrétion et des scrupules. Il en va là comme au jeu électoral : les meilleurs sont écartés qui ne se peuvent résoudre à d'insis- tantes sollicitations et à rivaliser de bassesse avec des coquins, même pour donner leur argent, leur temps et leur vie. Après quelques tentatives, ils se tiennent coi, et ce sont les charlatans et les flibustiers qui ont le pas sur eux. Vraiment, il serait candide d'admettre