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74 PREMIÈRE PARTIE — LA CRISE ÉCONOMIQUE

les auxiliaires qui, n'ayant pas encore accompli uni] an de stage, ne participent pas aux bénéfices. I

Chez Leclaire (peinture et bâtiments), 50 0/0 des^ bénéfices sont versés en espèces, 18,75 0/0 revien- nent à la gérance et 31,25 0/0 sont affectés à unei caisse de secours mutuels. « Leclaire a imaginé cette organisation ingénieuse, nous dit M. Charles Gide, dans la crainte que les ouvriers, une fois devenus co- propriétaires de fentreprise, ne songent à se la par- tager et à détruire ainsi son œuvre. C'est pour éviter ce danger qu'il a créé, à côté mais en dehors et au- dessus de la société industrielle, cette personne mo- rale perpétuelle, avec son fonds inviolable, qui est | la société de secours mutuels ». Cette société doit servir aux sociétaires, après 20 ans de travail, à : 50 ans d'âge au moins, une pension de 1,500 francs ' réversible par moitié à la veuve en cas de décès.

Mais toutes ces dispositions, pour ingénieuses»! qu'elles soient, sont particulières. Elles peuvent ne ' pas être possibles. S'il n'y a pas de bénéfices, on n'a rien à se partager, on ne peut rien verser à la caisse de retraites. S'il y a des pertes, il faut même rogner sur le salaire. C'est ce qui arrive pour beaucoup de sociétés de production mal conduites ou malheu- reuses.

Tout est donc soumis à la gestion plus ou moins habile de l'entreprise, qui fait sa prospérité ou son marasme. La vraie question, c'est donc, en fin de compte, de savoir si la copartnership assure une meilleure gestion et ainsi une plus grande produc- tion.